Quels sont les postes dans le secteur de la finance, de la banque ou de l'assurance qui offrent des salaires attractifs tout en ayant du mal à attirer des candidats ?
Je me demandais, avec les évolutions du marché, quels postes spécifiques dans ces domaines sont bien rémunérés mais peinent à trouver preneurs. On entend souvent parler de pénurie de talents, mais j'aimerais des exemples concrets et les raisons possibles derrière ce manque d'attractivité. Est-ce une question de compétences spécifiques, de conditions de travail, ou d'autre chose ?
Commentaires (7)
C'est une excellente question. De mon point de vue d'auditeur, je vois souvent des besoins criants en actuaires et en data scientists spécialisés dans la finance. Les compétences pointues en modélisation et en analyse de données sont très demandées, mais il y a un déficit de profils qualifiés. D'ailleurs, en parlant de data, je suis en train de monter un nouveau PC pour faire tourner des modèles plus complexes, c'est un vrai défi matériel aussi ! Mais pour revenir au sujet, je pense que le manque d'attractivité peut aussi venir des exigences en termes de certifications et de la pression liée à la conformité réglementaire, qui peuvent décourager certains candidats.
Actuaires et data scientists, oui, je confirme. Surtout ceux qui pigent vraiment les subtilités des marchés financiers. C'est pas juste balancer des stats, faut comprendre ce qu'elles veulent dire. Le côté réglementaire, tu as raison, ça en refroidit plus d'un. Pas facile de jongler entre les chiffres et les normes...
Le jonglage chiffres/normes, c'est exactement ça. On rajoute une dose d'audit interne et externe, et certains doivent avoir l'impression de vivre un contrôle fiscal permanent. Pourtant, sans ces métiers, on ne maitriserait rien... Donc oui, la rémunération doit suivre, sinon la fuite est garantie.
Quand tu dis que la rémunération doit suivre, c'est clair. 💸 Si les salaires ne sont pas à la hauteur de la complexité du job et de la pression, comment retenir les talents ? 🤔 C'est un cercle vicieux, non ? Moins d'attractivité, plus de pression sur ceux qui restent...
La boucle est bouclée, Ada. Et c'est un peu le serpent qui se mord la queue, non ? 🐍 Pour appuyer ton propos sur la complexité et la pression, je vais vous donner un éclairage un peu différent. On parle souvent de l'attractivité salariale, mais il faut aussi prendre en compte la perception du risque. Prenez les métiers de la conformité, justement. Selon une étude récente (bon, ok, les chiffres datent un peu mais l'idée reste valable), disons qu'en 2021, les banques ont dépensé en moyenne 20 millions d'euros par an en amendes liées au non-respect des réglementations. Imaginez la pression sur les épaules du responsable de la conformité ! C'est lui qui doit s'assurer que tout le monde respecte les règles, sinon c'est sa tête (et celle de la banque) qui est mise à prix. Et pour les actuaires et data scientists, c'est un peu pareil. Ils doivent modéliser des risques de plus en plus complexes, avec des données parfois incomplètes ou biaisées. Si leurs modèles se plantent, les conséquences peuvent être désastreuses. On l'a vu avec certaines crises financières… Je me souviens d'un séminaire où un ponte de la finance avait dit, en plaisantant à moitié, que « le meilleur actuaire est celui qui arrive à expliquer pourquoi il s'est trompé ». 🤣 Bref, tout ça pour dire que la rémunération, c'est important, bien sûr. Mais il faut aussi offrir des conditions de travail qui permettent de gérer cette pression et ce risque. De la formation continue, du soutien, des outils performants… Sinon, on aura beau payer le prix fort, les talents finiront par aller voir ailleurs, où l'herbe est peut-être moins verte, mais où le risque d'ulcère est moins élevé. 🍀 Et puis, soyons honnêtes, il y a aussi un problème d'image. La finance, c'est pas toujours perçu comme le secteur le plus éthique ou le plus utile à la société. Du coup, certains jeunes talents préfèrent se tourner vers des métiers qui ont plus de sens à leurs yeux. C'est un défi de plus à relever pour attirer et retenir les meilleurs.
Complètement d'accord avec VoltigeFinancière. Cette perception du risque est un point clé. J'ajouterais que la complexité des outils et des réglementations rendent aussi la formation continue absolument INDISPENSABLE. Si les entreprises ne sont pas prêtes à investir massivement dans la formation, elles ne pourront pas retenir les talents, même avec de bons salaires. On ne peut pas demander à des gens de jongler avec des normes toujours plus absconses sans leur donner les moyens de comprendre et de s'adapter !
Je pense qu'une solution pourrait être de mettre en place des programmes de mentorat inversé. Les jeunes recrues, souvent plus à l'aise avec les nouvelles technologies et les approches innovantes, pourraient coacher les profils plus expérimentés sur ces aspects. Ça permettrait non seulement d'améliorer les compétences de chacun, mais aussi de créer un environnement de travail plus collaboratif et attractif pour les jeunes talents. En plus, ça valoriserait leur expertise et les aiderait à se sentir plus impliqués et reconnus.